Sieste, relaxation & training autogène

20 octobre 2012
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Combien de fois ne me suis-je pas entendu dire que la sieste était un outil, ou un prétexte, pour les paresseux ?

C’est tout le contraire qui est vrai et Lao Tseu le disait, et le professait déjà il y a plus de 6 000 ans : « Le repos est le maître du mouvement »

On sait maintenant que le cerveau, qui reçoit un grand nombre d’informations diverses tout au long de la journée, les range provisoirement dans des « tiroirs » et que c’est la nuit, pendant le sommeil, qu’il classe ces informations qu’il n’a pas eu le temps de traiter dans la journée compte tenu du grand nombre de sollicitations. C’est ce qui explique que la plupart d’entre nous sommes plus productifs le matin, quand « tout est bien rangé ». L’après-midi est généralement moins productive…

Sauf si l’on a fait une sieste qui offre au cerveau une « petite nuit » de rangement, ce qui nous permet de repartir à 14 h 00 aussi en forme que le matin.

A condition, bien sûr, que cette sieste soit maîtrisée et ne se transforme pas en un endormissement qui vous laisse « vaseux » pour le reste de la journée.

Car la sieste est bien un exercice à apprendre pour développer une maîtrise de son corps ; différentes techniques existent pour ce faire dont une, en particulier, sur laquelle je vais revenir.

Mais auparavant, un peu de technique : Chacun sait aujourd’hui que le sommeil est composé de différents stades qui vont du sommeil léger au sommeil profond. On en compte généralement quatre (Certaines études récentes en comptent sept, mais peu importe ici) auxquels on associe des rythmes, définis de façon arbitraire, correspondant à des fourchettes de fréquences d’oscillation relevées sur des tracés d’électroencéphalogramme (E.E.G.) :

-    le rythme BETA : de 13 -15 à 60 Hertz (1 Hz étant égal à une oscillation par seconde) de fréquence et environ 30 microvolts d’amplitude. C’est celui que l’on enregistre sur l’EEG d’un sujet éveillé et alerte qui traite activement de l’information.
-    le rythme ALPHA : de 8 à 12 Hz de fréquence et de 30 à 50 microvolts d’amplitude. C’est le rythme typique d’un individu aux yeux clos, éveillé mais détendu ou en méditation.
-    le rythme THETA : de 3 – 4 à 7- 8 Hz de fréquence et de 50 à 100 microvolts d’amplitude. C’est un rythme associé à l’activité limbique, celle de la mémoire et des émotions.
-    le rythme DELTA : de 0,5 à 3 -4 Hz de fréquence et de 100 à 200 microvolts d’amplitude. C’est le rythme du sommeil profond et du coma.

( Extrait du blog Le cerveau à tous les niveaux qui traite longuement du sommeil)

La sieste doit se situer, pour être efficace, au niveau du rythme Alpha : Celui de la relaxation et de la méditation ; et c’est pour ne pas dépasser ce stade qu’il faut acquérir une maîtrise qui permet, notamment, de se « réveiller » en pleine forme au bout d’un maximum de 20 minutes (Ce sont ceux qui continuent leur endormissement vers les rythmes Theta et Delta qui prolongent la sieste jusqu’à une ou deux heures et qui se réveillent « vaseux »).

Personnellement, c’est grâce au Training autogène de Schultz que j’ai appris, il y a fort longtemps, à me relaxer puis progressivement à maîtriser ma sieste. J’ai répété consciencieusement les six exercices de base de cette méthode pendant plusieurs semaines jusqu’à ce que mon corps « enregistre le message » qui me permet aujourd’hui, et depuis de nombreuses années, de me relaxer totalement, sans m’endormir, et de repartir en pleine forme en début d’après-midi.

Il m’est impossible de résumer ici la méthode du Training autogène de Schultz, car, comme toute méthode, elle nécessite un apprentissage sérieux et un entraînement progressif mais, pour ceux qui sont intéressés, il existe plusieurs livres qui en traitent ; personnellement, j’ai utilisé celui du Dr Hannes Lindemann, un médecin allemand  qui fit deux traversées de l’Atlantique à la rame, dans les années cinquante, sans assistance bien sûr mais armé d’une force morale qui illustre ses théories sur le Training Autogène qui offre, en prime, des résultats étonnants : La capacité de concentration augmente, la nervosité décroit, les maladies d’origine psycho-somatique s’estompent ou guérissent complètement.

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Citations :

"La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi."

Albert Einstein

"C'est notre inquiétude, c'est notre impatience qui gâtent tout ; et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies"

Molière

"L'homme ne meurt pas...
Il se tue !"

Lavoisier

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